Depuis 2009, je fais partie des personnes mandatés par la FFVL pour discuter de la réglementation du survol du coeur du parc national du Mercantour.

Après beaucoup de péripéties, nous en étions à l'application du dernier décret du parc :

  • Trois sommets et un atterrissage autorisés en rando-parapente dans le coeur du parc avec déclaration préalable.
  • 1000 m/sol sur la totalité du coeur du parc

À la suite de la réunion du 1er juin 2015, voici ce que l'on nous propose :

  • Deux sommets et un atterrissage autorisés en rando-parapente dans le coeur du parc avec déclaration préalable sur une période allant du 30 aout au 1er septembre.
  • Un couloir pour traverser le coeur (Mt Giraud >>> Mt St Sauveur) utilisable de aout à janvier
  • En dehors de ce couloir on reste à 1000 m/sol

Avons nous avancé ?
Oui si l'on prend la proposition dans son ensemble. Nous étions dans l'impossibilité de respecter les 1000 m/sol et nous avons maintenant un couloir et la possibilité de faire du rando-parapente.

Cette avancée est-elle acceptable ?
Je ne pense pas, c'est trop peu, c'en est même insultant pour les crosseux qui ont travaillés pour proposer une dizaine de couloirs et pour les référents FFVL qui se sont déplacés aux réunions depuis 2009. Tout ce temps gâché pour si peu !

Que va-t-il se passer maintenant ?
La directtion de la FFVL, après réflexion, va sûrement accepter cette offre avec l'espoir de continuer les négociations pour aboutir à une réglementation acceptable.

Mon avis :
Je pense qu'il faut refuser cette proposition car contrairement à ce que certains pensent, cette réglementation va définitivement clôturer les discussions avec le parc. On ne pourra plus revenir sur les 1000 m/sol. Les responsables du PNM nous dirons que c'est inutile de revenir sur cette altitude car nous avons un couloir accessible à 300 m/sol pour traverser.
Je crois qu'il faut se focaliser sur l'impossibilité de respecter ces fameux 1000 m/sol sur le 06 (2/3 du parc). En effet si l'on respecte la réglementation du parc sur le département, nous ne respectons pas la réglementation aérienne et inversement. 
Si, malgré toute notre bonne volonté, l'on ne peut pas respecter la réglementation cela veut dire que nous sommes dans une interdiction qui ne veut pas dire son nom.
La loi oblige les parcs à réglementer pas à interdire même de façon déguisée.
Je ne suis pas un spécialiste mais n'y a-t-il pas là matière à aller en justice pour les obliger à mettre en place une réglementation respectable par les pratiquants du vol libre. La FFVL pourrait se pencher sur la question pour voir ce qu'il est possible de faire mais je crains fort que la proposition du PNM soit acceptée.
Pour les responsables du parc, le principe de base est que le vol libre est nuisible pour la faune et que même s'il n'y a pas de données pour confirmer cette hypothèse, il faut appliquer le principe de précaution et donc réduire au maximum les possibilités de vol au dessus du coeur du parc (la loi ne les autorise pas à interdir la pratique).

J'espère que les discussions continueront et que peut-être un jour, nous aurons une réglementation acceptable.
Quoiqu'il en soit, les deux membres du CDVL06 (c'est à dire Pierre Lauzière et moi-même) qui participaient aux discussions, ont décidé de jeter l'éponge et passent la main à d'autres membres de la FFVL.

Vous pouvez lire la synthèse de Pierre Lauzière sur la réunion du 1er juin 2015 et sa lettre ouverte.

L'aventure ne semble pas finie puisque que la FFVL veut continuer les discussion et prépare une lettre pour la direction du parc.

La suite au au prochain article...

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